«Un nouveau tirage pour In eminenti qui a passé les 3000 exemplaires vendus»
D'emblée, Claude Rey s'excuse. «Je n'ai
peut-être pas l'air très frais. J'ai passé la nuit à écrire. J'avais un
chapitre à finir!» On le rassure. Il n'y paraissait pas. Ce Cagnacois
de 31 ans, qui jongle entre son métier de policier au commissariat de
Carmaux et son passe-temps d'écrivain, était parfaitement réveillé
lorsqu'il a accordé une interview à «La Dépêche du Midi».
Quand votre premier roman «In eminenti» racontant les
mystères du Carla à Castelnau-de-Lévis et débordant sur ceux d'Albi
sera-t-il à nouveau disponible ?
L'ouvrage sera de retour dans les librairies, Leclerc, etc, d'Albi et
du Tarn courant septembre, ainsi que sur Amazon. Nous avons procédé à
un quatrième tirage de mille exemplaires. J'hésitai à retirer, car je
suis auto éditeur et c'est en conséquence moi qui assume
l'investissement. J'ai néanmoins franchi le pas. «In eminenti», le Da
Vinci code albigeois, était épuisé depuis six mois, malgré les trois
tirages successifs que nous avons fait depuis la sortie en 2011. Des
lecteurs me demandaient sans cesse quand ils pourraient à nouveau s'en
procurer.
À quoi attribuez-vous ce succès pour un livre qui n'est pas passé par les circuits classiques de l'édition ?
Je ne sais pas si mon roman est de qualité, mais le sujet plaît !
C'est avant tout le signe que les Tarnais adorent leur histoire, cette
grande Histoire remontant aux cathares et à la croisade contre les
albigeois. C'est en ces temps troublés, en septembre 1209, que se situe
l'intrigue d'In eminenti. Néanmoins, les gens ne font pas l'effort
d'aller chercher dans les livres d'histoire. Plutôt que de faire œuvre
d'historien, j'ai préféré la raconter autrement, avec un roman
d'aventure plus léger, plus facile à lire, plus abordable par chaque
lecteur. Quand on remet au goût du jour l'histoire sous la forme d'une
enquête policière, ludique, ça fonctionne ! Ce qui plaît aussi, c'est
que les lecteurs peuvent vérifier in situ la véracité de certains
détails liés aux mystères évoqués dans mon livre.
Qu'est-ce à dire ?
Par exemple le fait que l'église Sainte-Cécile du Carla et la
cathédrale Sainte-Cécile sont sur la même ligne géographique, passant
par l'ancien château des Trencavel les vicomtes d'Albi au Castelviel.
Pour moi, les deux églises dédiées à la même sainte allaient de pair.
Sauf que l'une, celle d'Albi, a connu la célébrité que l'on sait.
L'autre, celle de Castelnau-de-Lévis, desservant le village du Carla qui
a été détruit, a été presque oubliée, jusqu'à sa récente restauration
par Casimir Ferrer. Une partie des bénéfices d'In eminenti a d'ailleurs
été reversée à Mille étoiles pour l'enfance, l'association humanitaire
de Casimir Ferrer.
Pour vous, Saint-Cécile-du-Carla est bâtie sur le site d'un culte anté-chrétien.
Oui, comme la Drêche, sanctuaire érigé par l'église sur un lieu de
culte païen. Pour moi, qui suis aussi passionné par l'Égypte ancienne,
le Carla était auparavant un temple solaire. Un pilier est exactement
dans l'axe du soleil, le 22 novembre, jour de la Sainte-Cécile. Certains
diront que c'est un hasard. Mais ça fait beaucoup de hasards…
Où en est votre projet de suite à «In eminenti»?
Je travaille au 2e tome. Il paraîtra en 2015. Il aura pour sujet sans
trop dévoiler Toulouse-Lautrec et ses mystères. Et cette fois, des
éditeurs m'ont contacté prêts à le publier…
Dédicaces en vue
Claude Rey dédicacera» In eminenti» ce week-end pour les journées du
patrimoine à l'église du Carla à Castelnau-de-Lévis, samedi de 14 heures
à 19 heures et dimanche, de 10 heures à 12 heures puis de 14 heures à
19 heures.