mercredi 17 septembre 2014

Propos recueillis par Alain-Marc Delbouys. Albi (81) - Livres

Claude Rey remet au goût du jour l'histoire locale sous forme d'intrigue policière./ Photo DDM, AMD

«Un nouveau tirage pour In eminenti qui a passé les 3000 exemplaires vendus»

 

D'emblée, Claude Rey s'excuse. «Je n'ai peut-être pas l'air très frais. J'ai passé la nuit à écrire. J'avais un chapitre à finir!» On le rassure. Il n'y paraissait pas. Ce Cagnacois de 31 ans, qui jongle entre son métier de policier au commissariat de Carmaux et son passe-temps d'écrivain, était parfaitement réveillé lorsqu'il a accordé une interview à «La Dépêche du Midi».
Quand votre premier roman «In eminenti» racontant les mystères du Carla à Castelnau-de-Lévis et débordant sur ceux d'Albi sera-t-il à nouveau disponible ?
L'ouvrage sera de retour dans les librairies, Leclerc, etc, d'Albi et du Tarn courant septembre, ainsi que sur Amazon. Nous avons procédé à un quatrième tirage de mille exemplaires. J'hésitai à retirer, car je suis auto éditeur et c'est en conséquence moi qui assume l'investissement. J'ai néanmoins franchi le pas. «In eminenti», le Da Vinci code albigeois, était épuisé depuis six mois, malgré les trois tirages successifs que nous avons fait depuis la sortie en 2011. Des lecteurs me demandaient sans cesse quand ils pourraient à nouveau s'en procurer.
À quoi attribuez-vous ce succès pour un livre qui n'est pas passé par les circuits classiques de l'édition ?
Je ne sais pas si mon roman est de qualité, mais le sujet plaît ! C'est avant tout le signe que les Tarnais adorent leur histoire, cette grande Histoire remontant aux cathares et à la croisade contre les albigeois. C'est en ces temps troublés, en septembre 1209, que se situe l'intrigue d'In eminenti. Néanmoins, les gens ne font pas l'effort d'aller chercher dans les livres d'histoire. Plutôt que de faire œuvre d'historien, j'ai préféré la raconter autrement, avec un roman d'aventure plus léger, plus facile à lire, plus abordable par chaque lecteur. Quand on remet au goût du jour l'histoire sous la forme d'une enquête policière, ludique, ça fonctionne ! Ce qui plaît aussi, c'est que les lecteurs peuvent vérifier in situ la véracité de certains détails liés aux mystères évoqués dans mon livre.
Qu'est-ce à dire ?
Par exemple le fait que l'église Sainte-Cécile du Carla et la cathédrale Sainte-Cécile sont sur la même ligne géographique, passant par l'ancien château des Trencavel les vicomtes d'Albi au Castelviel. Pour moi, les deux églises dédiées à la même sainte allaient de pair. Sauf que l'une, celle d'Albi, a connu la célébrité que l'on sait. L'autre, celle de Castelnau-de-Lévis, desservant le village du Carla qui a été détruit, a été presque oubliée, jusqu'à sa récente restauration par Casimir Ferrer. Une partie des bénéfices d'In eminenti a d'ailleurs été reversée à Mille étoiles pour l'enfance, l'association humanitaire de Casimir Ferrer.
Pour vous, Saint-Cécile-du-Carla est bâtie sur le site d'un culte anté-chrétien.
Oui, comme la Drêche, sanctuaire érigé par l'église sur un lieu de culte païen. Pour moi, qui suis aussi passionné par l'Égypte ancienne, le Carla était auparavant un temple solaire. Un pilier est exactement dans l'axe du soleil, le 22 novembre, jour de la Sainte-Cécile. Certains diront que c'est un hasard. Mais ça fait beaucoup de hasards…
Où en est votre projet de suite à «In eminenti»?
Je travaille au 2e tome. Il paraîtra en 2015. Il aura pour sujet sans trop dévoiler Toulouse-Lautrec et ses mystères. Et cette fois, des éditeurs m'ont contacté prêts à le publier…

Dédicaces en vue

Claude Rey dédicacera» In eminenti» ce week-end pour les journées du patrimoine à l'église du Carla à Castelnau-de-Lévis, samedi de 14 heures à 19 heures et dimanche, de 10 heures à 12 heures puis de 14 heures à 19 heures.

1 commentaire:

  1. Bravo pour ce pilier de Mille étoiles et du Carla.
    Quelle impatience pour nous, lecteurs....

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