2013, palmarès d'une année qui finit en quenelle

2013, palmarès d'une année qui finit en quenelle

La guerre de l'année : Celle de la France contre le terrorisme, engagée au Mali, et, par la définition donnée par le président Hollande, à vocation planétaire. Même George Bush Jr n'avait pas osé déclarer la guerre au terrorisme, il s'était contenté de viser des terroristes
Le mariage de l'année : Il est gay
L'animal de l'année : Le cheval. Il s'est glissé dans les barquettes de lasagnes à l'insu du plein gré des établissements Picard Surgelés. Mais le ministre du budget Jérôme Cahuzac ne l'a pas utilisé pour caracoler sur les principes
La blague de l'année : Ce matin il fait tellement froid que j'ai vu un politicien socialiste avec ses mains dans ses propres poches
La Française de l'année : La chanteuse Amel Bent, née à Joué-lès-Tours, qui s'est déclarée fière d'être algérienne alors qu'elle n'a jamais mis les pieds dans ce pays
Le bricolo de l'année : François Hollande avec sa boîte à outils contre le chômage, la dette publique, les déficits, les délocalisations et tutti quanti
L'élégante de l'année : Zézette au pays du Koweit, Nicole Bricq (et de broc), notre ministre du commerce extérieur, qui s'est montrée étrangement attiffée de godillots avec grosses chaussettes et jupe de chez Tati lors d'un déplacement au Koweit, convaincue de représenter pour ces ploucs pétro-milliardaires le vrai chic parisien
Le tocard de l'année : Un tacot nommé Désir
L'âne ministériel de l'année : Victorin Lurel, secrétaire d'état à l'outre-mer, qui a déclaré aux obsèques d'Hugo Chavez "Toutes choses égales par ailleurs, Chavez c'est de Gaulle plus Léon Blum". Oui, Dominique, Lurel est hardi.
L'oeuvre monumentale de l'année : Le Mur des Cons du syndicat (de gauche) de la magistrature
L'impitoyable de l'année : Manuel Valls, il a été sur tous les fronts, armé de ses sourcils froncés, de sa machoire serrée et de son vocabulaire inamovible ("c'est intolérable", "c'est inadmissible"...)
Le choc de l'année : le choc de simplification lancé par le gouvernement (bienvenu pour contrer le mot de l'année : "compliqué")
Le ch'ti filou de l'année : Claude Guéant, qui a grandi à Vimy entre Arras et Lens, et, selon la rumeur, se serait mis chaque mois 10 000  euros en espèces dans la poche pendant ses fonctions sous Sarkozy
Les évités de l'année : les amalgames, il est conseillé de les éviter à tout prix
La taxe de l'année : La taxe scélérate sur la bière, elle ne va pas enrichir l'Etat mais elle va appauvrir la convivialité et assécher les brèves de comptoir
La religion de l'année : L'islam, qui est non seulement une religion d'amour et de paix, mais la religion la plus française. Ne dit-on pas toujours "l'islam de France" ? L'islam est sur tous les coups : Mali, république centrafricaine, gare de Volgograd... Quelle santé ! Quel punch !
L'interdiction de l'année : Stigmatiser, dans la célèbre formule "il ne faut pas stigmatiser..."
L'énervante de l'année : Karine Berger, députée des Hautes-Alpes, un Himalaya d'orgueil et de prétention, omniprésente à la télévision
La greluche de l'année : La sénatrice PS Laurence Rossignol, qui a affirmé que "le premier problème de l'insécurité, c'est la lâcheté collective"
Le pompier de l'année : Fanfaron Pin-pon
La visionnaire de l'année : Marie-Ségolène Royal. Quand on reprend ce qu'elle a dit contre Sarkozy président, appliqué à Hollande président tout fonctionne toujours au poil
La mode vestimentaire de l'année : Bonnet rouge et marinière, vive les Bretons !
Le communicant de l'année : Claude Sérillon, conseiller en communication du président Hollande depuis janvier 2013, que l'on peut juger aux résultats, constellés de couacs et de ploufs
Le bon débarras de l'année : Lenoarda (merci d'être velue, et surtout repartie)
L'intervieweur de l'année : Lolo de la Mèche (Laurent Delahousse) qui a demandé à Roman Polanski, en allusion à l'affaire où il avait été poursuivi pour viol sur la mineure Samantha Gailey en 1977 : "Cette jeune femme dit qu'elle vous a accordé son pardon, et vous ? Lui avez-vous accordé votre pardon ?"
La construction maudite de l'année : Le portique, qu'il chevauche les routes bretonnes ou borde la rue de Bercy, il n'en sort que des taxes
La rigolote de l'année : Najat Vallaud-Belkacem, dans son rôle de porte-parole du gouvernement, pour ses déclarations désopilantes, comme par exemple "Ne changeons surtout pas de cap" que tout le monde interprète comme "Allons franchement droit dans le mur"
La chanson de l'année : "Gay, gay, marions-nous" d'Anne Sylvestre (dont c'est la fête aujourd'hui)

allez MUSIQUE, Gay gay marions-nous - Anne Sylvestre