La bonne soupe qu’on nous promet …

Ça y est ! La presse est en ordre de marche ! Elle a trouvé son champion !

Délaissant une gauche conspuée par les sondages, la presse qui doit vendre du papier ou occuper les ondes, a trouvé à droite, un gaucho-compatible en la personne d’Alain Juppé dont elle a oublié qu’elle condamnait la politique en 1995.
Cette presse amnésique nous présente Alain Juppé comme un sage, un modéré, et même un homme de conviction et de courage !

Revoyons ensemble ce qui s’était passé à l’hiver 1995 (source inattaquable : le Nouvel Obs – l’INA)

• 15 novembre : est annoncé le « Plan Juppé » visant à réformer, notamment, les régimes spéciaux des retraites et la Sécurité sociale, un plan qui déclenche une mobilisation quasiment sans précédent des syndicats. Tout d’abord chez les fonctionnaires et à la SNCF.
• 27 novembre : les grévistes de la SNCF durcissent le mouvement. Nombreuses manifestations à Paris et en province.
• 30 novembre : nouvelle démonstration de force des syndicats avec une manifestation unitaire. Puis l’enseignement se joint au mouvement.
• 5 décembre : Alain Juppé tente de calmer les esprits et de désamorcer la crise. Il reçoit les syndicats et annonce qu’il ne touchera pas à l’âge de départ à la retraite des régimes spéciaux.
• 21 décembre : un « sommet social » se réunit enfin à Matignon.
• Au final, la réforme des retraites est abandonnée, tout comme celle de la Sécu.
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  Alain Juppé et François Bayrou forment-ils le bon ticket pour décider de telles mesures ?
  Ce qui m’horripile, en France, c’est que les médias considèrent que la droite et la gauche n’ont pas les mêmes droits.
  
• Pourquoi exige-t-on, de la droite, qu’elle fasse une politique au centre alors qu’on a rien exigé de tel de François Hollande ?
• Qui a pointé l’absence totale d’ouverture des gouvernements de Hollande ?
• Qui a critiqué le choix de ministres parmi les militants les plus sectaires du PS en la personne de Taubira, Peillon, Filippetti, et autre  Vallaud-Belkacem ?
• Pourquoi considère-t-on, même à droite, qu’on ne peut pas revenir sur les lois sociétales votées par la gauche ?

Mais tout ça est peut-être en train de changer, sans doute grâce à Hollande, à son incompétence et à la démonstration éclatante qu’il fait, chaque jour, de l’incapacité des socialistes à gérer un pays en temps de crise. Mais il faudra du temps pour que les mentalités changent, toutes imprégnées qu’elles sont encore, de l’idéologie soixante-huitarde.