Que fait le président de la république ?
Il
court, il court, il discourt : deux à trois fois par jour, François
Hollande inaugure une manifestation, en clôture une autre, reçoit en son
palais, visite la France profonde, se propulse sur les lieux d’une
catastrophe, en réconforte les victimes, et parle, parle, parle. Déjà en
campagne pour 2017, il a choisi de saturer l’espace médiatique, comme
disent ses communicants. Il faut être partout à la fois, faire le chef
de guerre, le confident d’Angela Merkel, le tuteur d’Alexis Tsipras,
baptiser un géant des mers, visiter une usine, se transporter en
banlieue, faire moderne et développeur du numérique, faire écolo et
protecteur de la planète. A chaque réception, un message. A chaque
intervention, un public ciblé. A chaque sortie, une reconquête espérée.
Mais que
reste-t-il de tout cela ? Qui se souvient de la vision de François
Hollande sur l’école, de son propos sur l’avenir de la Sécu, de sa
déclaration au Sommet des consciences (sic), de l’inauguration de la
Grande école du numérique ? Aucun de ces sujets n’est petit, et tous ces
discours, prononcés il y a moins d’un mois, avaient été présentés comme
« importants », voire « fondateurs ». Et puis, flop… Instantanéité du
tout info, obsession de la posture compassionnelle, accélération du
rythme de la politique, il n’est évidemment plus possible de gérer la
rareté de la parole présidentielle comme François Mitterrand surveillait
la sienne.
Mais un
signe devrait alerter le chef de l’Etat : désormais, les médias parlent
de ses discours avant qu’ils soient prononcés bien plus qu’ils ne les
évoquent après. Ce ne sont plus des moments politiques mais des objets
de communication. C’est la parole déconnectée de l’action. Et c’est
ainsi que montent la disqualification de l’action publique et le rejet
par le peuple de la politique.
La disqualification de ce personnage incapable est déjà largement effective...
RépondreSupprimerEn agissant ainsi, en invitant des sans-dents à la Résidence de la république, en courant d'inauguration à visites à l’étranger, pendant ce temps il n'est pas questionné sur son bilan si catastrophique.
Les rares fois où il aborde la vie publique, c'est pour faire monter le front national qui, dans son calcul d'incapable, fera obstacle aux républicains et ouvrira des triangulaires aux élections si néfastes pour la France.
Mais, faut le savoir, la France, il n'en a rien à faire !!!!!!
Tonton22