mercredi 29 octobre 2014

Brève présentation du barrage

Rapide présentation formelle du projet « Retenue de Sivens »



Le projet de « retenue SIVENS » se situe dans le Nord-Ouest du Tarn (commune de Lisle sur Tarn, 10 km environ de Gaillac), sur la partie sauvage et préservée de la rivière Tescou.

Le barrage serait construit le long de la forêt de Sivens, en aval du lieu-dit de Barat, sur des Espaces Boisés Classés (EBC) et dans la zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). 29 ha, soit 60% de l'emprise d'acquisition de la retenue (48 ha), sont boisés (friches, peupleraies, vergers de résineux, taillis...).

Il ennoierait la zone humide du Testet, dernière zone humide d’importance du bassin versant du Tescou, qualifiée par la DREAL comme faisant « partie des zones humides majeures du département du point de vue de la biodiversité ».

D’une capacité établie à 1,5 Millions de m3, ses mesures approximatives seraient : 1,5 Km de longueur, 230 m de large, 48 ha de surface d’emprise du projet, environ 4 m de profondeur à plein. La hauteur du mur au-dessus du terrain naturel serait de 12,8 m.

Le Tescou, prend sa source à Castelnau de Montmiral, affluent de la rive droite du Tarn, long de 51 Km, il s’y jette au niveau de Montauban.

Sur le bassin versant existent déjà, 185 retenues collinaires stockant 5,1 Millions de m3 et interceptant 1/3 des cours d'eau rejoignant le Tescou, sans compter les interruptions, les trous dans le Tescou pour pompage et les seuils qui stoppent l'eau (sur 1 km au pont de Mongaillard) : l'amont n'a aucun souci de l'aval.

Ce projet, datant d’environ 40 ans, est porté par le Conseil Général du Tarn, maître d’ouvrage, et par son maître d’ouvrage délégué, la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG).

Le soutien au débit d’étiage du Tescou est l’objectif prétendu d'intérêt général :
• 30 % du volume de la retenue pour le soutien au débit d’étiage (pour la dilution des pollutions).
• Le reste, 70 %, est destiné à l’irrigation de 309 ha.

Le projet serait financé à 100 % par des fonds publics (8 400 000 €HT pour l’investissement). Les financeurs prévus sont le maître d'ouvrage (le Conseil Général du Tarn pour 10%, le CG de Tarn-et-Garonne 10% également), l’Agence de l'Eau Adour-Garonne (50%) et l’Europe (30% via les fonds FEADER).
La politique de l’autruche les autruches plantent leur tête dans le sable quand elles ont peur ?

4 commentaires:

  1. L’affaire Malik Oussekine (rappel pour les plus jeunes)

    Le 6 décembre 1986, après une manifestation contre la réforme Devaquet, des étudiants occupent la Sorbonne. L’université est évacuée dans le calme, mais quelques étudiants tentent d’élever une barricade à l’angle de la rue Monsieur-le-Prince et de la rue de Vaugirard dans le 6e arrondissement. Immédiatement, une équipe de « voltigeurs » est envoyée sur place. Les voltigeurs ont été remis en service par Robert Pandraud, ministre délégué à la Sécurité auprès du ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua. Ce sont des policiers montés à deux sur une moto tout-terrain ; l’un conduit, l’autre est armé d’une matraque. Ils ont comme mission de « nettoyer » les rues après les manifestations en pourchassant les « casseurs ».

    En arrivant dans le Quartier latin, les voltigeurs prennent en chasse les jeunes présumés « casseurs » qu’ils croisent. À minuit, Malik Oussekine sort d’un club de jazz. Des voltigeurs le remarquent et se lancent à sa poursuite. Malik Oussekine tente de s’enfuir . Il croise un homme qui rentre chez lui. Celui-ci, fonctionnaire des finances, laisse l’étudiant entrer dans le hall de son immeuble, mais les policiers entrent à leur tour. Selon le fonctionnaire des finances, seul témoin des faits, les voltigeurs « se sont précipités sur le type réfugié au fond et l’ont frappé avec une violence incroyable. Il est tombé, ils ont continué à frapper à coups de matraque et de pieds dans le ventre et dans le dos ».

    Le SAMU, arrivé sur place peu de temps après, apporte les premiers soins à Malik Oussekine et le transporte à l’hôpital Cochin, où il décède. Selon les médecins, l’étudiant meurt autant des suites du passage à tabac par la police que d’une insuffisance rénale.
    L’exploitation de cette affaire par la gauche

    A l’époque, nous sommes en pleine cohabitation. Mitterrand est président, Jacques Chirac, premier ministre et Charles Pasqua, ministre de l’intérieur. La gauche va s’emparer de l’affaire et Malik Oussekine deviendra un symbole, un totem de la gauche pour dénoncer les violences policières propres à la droite.

    En 2006, David Assouline, un des leaders du mouvement étudiant contre Devaquet, devenu sénateur de Paris et conseiller municipal de Paris, aujourd’hui porte-parole du PS, propose un vœu au Conseil de Paris pour faire déposer une plaque commémorative sur les lieux du drame. Cette plaque est inaugurée le 6 décembre 2006, en présence de la famille Oussekine et du maire de Paris, Bertrand Delanoë.

    De nombreuses rues seront rebaptisées au nom de Malik Oussekine par des municipalités de gauche (Fresnes sur escaut, Varennes sur seine, Carhaix-Plouguer, Givors, plougonven, etc …)

    La droite restera à jamais marquée par le syndrome Malik Oussekine et cèdera souvent aux manifestants par peur d’un nouvel accident.

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  2. La droite, c’est le fascisme, la gauche, c’est l’humanité !
    La presse vous le dit, la presse vous le répète !

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  3. Cette enquête qui aura toutes les chances d’être honnête et impartiale puisqu’elle se fera sous un gouvernement de gauche et sous le contrôle sourcilleux de Christiane Taubira …

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  4. «Il (Rémi Fraisse) n'a pas choisi de mourir pour des idées»
    Les préconisations faites par des experts mandatés par la ministre de l'Écologie Ségolène Royal. Ces derniers estiment que le projet est surdimensionné et coûteux.
    Mme Royal réunira mardi prochain "l'ensemble des parties prenantes" au dossier. "Il faut que l'on trouve une solution", a-t-elle dit.
    Dans un communiqué diffusé jeudi matin, le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Test et, qui regroupe une grande partie des opposants au barrage, appelle le Premier ministre Manuel Valls à "prononcer l'abandon immédiat du projet". "Vous seul avez maintenant le pouvoir d'amener l'apaisement", souligne le collectif.
    Mais M. Valls a déjà fait valoir que c'était "au Conseil général du Tarn" de décider du devenir des travaux".
    Thierry Carcenac, le président socialiste du Conseil général du Tarn, a d’ailleurs annoncé mercredi qu'il envisageait de «suspendre les travaux» sur le site du barrage contesté de Sivens. Les travaux sont, de fait, interrompus.
    Après la découverte de traces de TNT sur ses vêtements, l'enquête privilégie désormais la thèse d'un décès dû à l'explosion d'une grenade offensive lancée par un militaire. Mercredi, le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire contre X pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, faits commis par une personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions». La cosaisine de deux juges d'instruction a été requise par le parquet.
    De nouveaux rassemblements sont annoncés d'ici à samedi(premier novembre), un peu partout en France et jusqu'à Bruxelles et Rome
    Les médias ne vont montrer QUE les violences ou les dérapages de toutes sortes.
    Certains n'étaient pas là de manière pacifique.et non rien à voir avec ce barrage dont on parle depuis 40 ans dans le Tarn.

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