samedi 6 février 2016

Un Sarko en territoire hostile …

sarko-a-dpdaJe me suis fait violence, hier soir, pour regarder une émission sur le service public.  Il s’agissait de l’émission « Des paroles et des actes » qui recevait Nicolas Sarkozy. Ce qui m’inspire plusieurs « petits coups de sang » :
  • Pour dénoncer d’abord l’attitude antidémocratique de François Hollande qui a opposé son véto à toute participation d’un membre du gouvernement à cette émission. La raison hypocrite évoquée serait que « les ministres étaient au travail » … Certains ministres peuvent trouver le temps d’écrire un livre mais aucun n’a pu dégager une soirée pour débattre avec l’ancien président …
  • Pour m’étonner de l’échantillon, parait-il, « représentatif », de Français que France 2 a « sélectionné » pour interroger Nicolas Sarkozy. On a compris assez vite qu’aucun des 6 témoins (à charge ?) ne voterait pour lui en 2017. Que ce soit le syndicaliste CGT ou le chef d’entreprise, ce n’était que critiques et attaques. Finalement seul le dialogue avec une femme dont la fille est partie faire le djihad en Syrie a été constructif.
  • J’entends sur Europe1, ce matin, qu’il est anormal que France2 ait coupé le micro du syndicaliste à la fin de son intervention. La vérité, c’est que ce jeune syndicaliste, pourtant bien représentatif d’une CGT d’un autre âge, avait pu déverser longuement sur Nicolas Sarkozy un flot ininterrompu de critiques en le traitant quasiment de menteur à plusieurs reprises. La chaîne a dû lui couper son micro alors que la séquence avec lui était clairement terminée et qu’il continuait à interpeller l’ancien président, hors champ des caméras, dans la séquence suivante !
  • David Pujadas, égal à lui-même, a pu délivrer au moins une demi-douzaine de ses flèches venimeuses, la dernière portant sur le conflit d’intérêt que constituerait, selon lui, le fait de donner des conférences rémunérées au Qatar alors qu’il est susceptible de revenir un jour à l’Elysée.
Malgré cet environnement particulièrement hostile, le sondage réalisé juste avant l’émission et à son terme a montré une nette progression de l’image de l’ancien président (+ 10 % de bonnes opinions, + 6 % sur le courage, + 13 % sur le fait qu’il ait tiré les leçons de sa défaite, + 9 % dans sa capacité à réformer le pays, + 16 % dans la compréhension des préoccupations des Français, + 8 % sur le souhait qu’il soit candidat en 2017, + 4 % (à 54 %) dans le pronostic de sa qualification au second tour,+ 6 % (à 35 %) sur le pronostic de réélection en 2017).
Même s’il reste beaucoup de travail (un tiers seulement des Français souhaite qu’il se représente en 2017), le principal point positif pour Nicolas Sarkozy, notamment à l’approche des primaires, est que le soutien des sympathisants des Républicains,  s’est aussi renforcé au cours de l’émission. En gros, les deux tiers de cet électorat le soutiennent et la même proportion pense qu’il sera élu.

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