Du grand théâtre, de la mise en scène ...

La vieillesse a ceci de particulier qu'elle vous donne la sagesse ou qu'à l'opposé elle vous rend gaga. JM Le Pen, s'étant aperçu, il y a quelques années, que l'âge arrivait, avait laissé les rennes de son parti à sa fille. Sage décision, se disait-on. Le bonhomme montrait là de la lucidité. Hélas, il n'a pas tardé à regretter son ancien leadership. D'autant que Marine, sa fille, prenait toute la place de sa nouvelle fonction. Il s'est alors agité comme un poisson dans son bocal. Voulant démontrer qu'il fallait toujours compter avec lui.
          Pour regagner la notoriété qu'il avait perdue, il a relancé les petites phrases à scandale qui ont fait son méchant succès tout au long de sa carrière active. Fatigués, ses collègues du FN ont voulu l'isoler ou, tout au moins, en faire la "statue (muette) du commandeur." Mais, le calife, qui avait toujours du mal à se cantonner dans le rôle du vizir d'opérette qu'on lui avait réservé, continua de chercher à s'imposer.
          Témoin, son attitude lors des festivités FN du 1er Mai. Il y a participé vêtu de rouge, pour qu'on le voie bien, s'y est fendu d'une gerbe personnelle au monument de Jeanne d'Arc et s'est, quelques instants, imposé sur l'estrade, devant sa fille médusée. Tout cela alors qu'on comptait sur sa discrétion. Pathétique, l'ancien ...