En ouverture de la première réunion de «
l’instance de dialogue avec l’islam de France », lundi 15 juin, le
premier ministre a souhaité que « l’islam s’épanouisse dans notre pays
». Il a pris la défense des musulmans français victimes d’« amalgames » (Ah, oui ! pas d'amalgame, y'avait longtemps), après les attentats terroristes du mois de janvier en France. « Je ne veux plus qu’on se sente accusé d’être complice d’actes qu’on n’a jamais voulus ni soutenus, bien sûr ! »
Bien dit, Manu !
Et, en vertu de ce même principe, je
suggèrerais volontiers au président et aux ministres de faire en sorte
que l'ensemble des citoyens français contemporains ne se sentent plus
"complices d'actes qu'ils n'ont jamais voulus ni soutenus, bien sûr".
Cela consiste à immédiatement cesser tout discours de repentance et de contrition nationale.
Pour ne prendre qu'un exemple récent, ni
moi ni aucun de mes concitoyens vivants ne portons une responsabilité
sur l'esclavage aux Antilles et, de ce point de vue, l'inauguration en
grande pompe et grand discours du Président Hollande début mai en
Guadeloupe du mémorial de l'esclavage ACTe (qui a coûté 80 millions
d'euros) était une pauvre manœuvre électoraliste (merci d'avoir voté
pour moi en 2012 et de réitérer ce beau geste en 2017) ne faisant
qu'accentuer les fractures entre Français en n'apportant rien de positif
aux populations locales ni nationales.
Je porte à la connaissance du
gouvernement socialiste (ils ne sont pas au courant) que les
préoccupations des Guadeloupéens sont : la vie chère, le chômage de
masse, la drogue et l'immigration clandestine. Conduire l'homme blanc à
se repentir à genoux ne figure pas dans cette liste noire.
Mais nous voyons bien depuis quelques
semaines que désormais, faute d'être capables de lutter efficacement
contre l'un de ces maux, nos gouvernants ont pris pour tactique
d'occuper le terrain dans toutes les occasions possibles, avec force
discours et égo-portraits en veux-tu, en voilà : foot à Berlin, tennis à
Roland-Garros, foire du vin à Bordeaux, course automobile au Mans,
salon de l’objet connecté à Angers, congrès de la Mutualité française à
Nantes... dans un mouvement brownien aussi frénétique qu'improductif.
Ils se savent impuissants, alors ils remplacent l'action par
l'agitation. En les voyant sans cesse dans les JT de 20H à la télé, les
électeurs finiront pas croire qu'en haut lieu on se décarcasse pour eux.
Jacques Étienne a dit :
Après l'omni-président, l'omni-bavardant. C'est lassant !
Après l'omni-président, l'omni-bavardant. C'est lassant !
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