Nous remercions la Dépêche de nous fournir l’explication à l’impasse
dans laquelle se trouvent les discussions autour du barrage du Sivens : les probarrage seraient, en effet, sourds ;
nous comprenons à présent qu’ils ne puissent entendre les arguments du
camp adverse et que, faute de communication possible de leur part, ils
répondent à coups de barre de fer et de manches de pioche.
De fait, samedi et dimanche, pour rétablir la liberté de circulation
autour du site du Sivens, les milices antizadistes bloquaient ladite
circulation empêchant de passer quiconque l’aurait souhaité. L’énième
manifestation pacifique et citoyenne de ces partisans de la démocratie
qui s’ennuient le dimanche quand il n’y a pas chasse se déroulait sous
la houlette de Miss barrage, à savoir Maryline Lherm, et de sa dauphine,
Pascale Puibasset. Ces féministes de la première heure se font en effet
représenter par des femmes à qui ils laissent volontiers la parole
parce qu’elles font un peu moins de faute de syntaxe qu’eux et aussi
parce qu’ils ne peuvent pas tout faire : il fallait qu’ils fassent cuire
la saucisse.
Cette dernière était fournie par Maryline Lherm qui approvisionnait
aussi en vin ces courageux agriculteurs venus braver le froid (ce dont
il n’ont pas l’habitude) en ce weekend vaqué. Elle leur avait promis
lors de la réunion organisée à la salle des fêtes de Lisle-sur-Tarn le
jeudi 5 février en présence des forces de l’ordre et du commerçant
chasseur Cédric Baciecko. Nous n’avons goûté ni au vin ni à la saucisse,
mais notre confrère de la Dépêche nous confiait s’être régalé ;
nourritures terrestres et spirituelles se mêlaient, en partageant un
bout de saucisse ils ont pu échanger sur les sangliers et chevreuils
qu’ils avaient abattus cette année, histoire de ne pas perdre leur
temps.
Car le temps était un peu long pour eux, les zadistes et autres
opposants à la retenue — qui serait maintenant un lac (où l’on pourra
aller s’oxygéner le weekend comme le stipulait en novembre dernier le
sagace Jacques Valax, jamais à court d’arguments) — n’étant pas venus à
la rencontre. Comme ils n’avaient pas de livres à colorier, pour se
désennuyer un peu, ils se sont offert une distraction en saccageant
pacifiquement le véhicule d’un riverain qui a l’outrecuidance de
soutenir la position paradoxale d’être riverain du Tescou et de ne pas
être favorable au barrage. Etrange raisonnement auquel ces gens-là
restent sourds aussi. Eux, riverains du Tescou savent mieux que personne
ce que les riverains du Tescou doivent penser, surtout quand ils sont
accompagnés des amis de Charente maritime et du Tarn et Garonne selon
les immatriculations des voitures présentes.
Samedi en fin d’après-midi, certains d’entre eux avaient trouvé une
autre distraction, leur offrant l’occasion d’exprimer leur féminisme à
l’encontre de jeunes femmes à l’allure suspecte (un peu très chevelues,
même pour des femmes). Le port de la cagoule n’étant pas une condition sine qua non
pour se faire agresser par ces miliciens, ils ont menacé, pour leur
bien, ces jeunes femmes au visage découvert qui semblaient faire du
stop. Elles ont mieux à faire que de traîner seules sur les routes, de
la vaisselle les attendait sans doute quelque part. Les gardes mobiles
présents lors de l’agression ont pu admirer avec quelle dextérité un
gentil papy maniait le tournevis pointé vers ces deux femmes.
Heureusement il faisait beau ce weekend, mais comme il faisait froid
aussi, ces gentils miliciens avaient troqué leur casquette pour des
cagoules. Celles qu’ils portent n’ont néanmoinSSe rien à voir avec
celles des pelluts (ces derniers ont assez de leurs cheveux et de leurs
poils pour se protéger du froid, le port de la cagoule ne peut donc
répondre, de leur part, qu’à des intentions belliqueuses).
Pas généreux pour la saucisse ...ou pas foule ? régime avec vin compris Maryline !!!
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